Courante en élevage bovins depuis plus d’une dizaine d’années, l’utilisation des bolus en élevage ovins se fait plus rare. Peut-être par manque d’informations sur le sujet ? Connaissez-vous les bienfaits des bolus et comment agissent- ils ? Vous saurez tout sur l’administration des bolus chez les ovins !
Comment fonctionnent les bolus ?
Grâce à leur densité élevée, les bolus restent dans le fond du rumen et ont une durée d’action (période de délitement) de plusieurs semaines à plusieurs mois. C’est l’acidité du rumen qui va dégrader le bolus et permettre une libération progressive d’une quantité d’oligo-éléments et de vitamines. Cela permet de satisfaire les besoins journaliers des animaux traités et ainsi éviter les carences !
- Un apport simplifié : pour les animaux à l’herbe, la distribution est en une seule prise.
- Un apport sécurisé : en effet, la distribution est homogène car elle est réalisée pour toutes les brebis avec un apport quotidien respecté. Ainsi, les bolus testés in vivo et in vitro chez les fabricants assurent un temps de relargage maîtrisé. Il ne peut y avoir d’excès et donc de toxicité si les modes d’emploi sont respectés. En les distribuant sur des brebis 3 semaines avant l'agnelage, on peut parfois éviter une injection aux nouveaux-nés. Il est également possible d’administrer ces bolus sur des animaux de plus de 3 mois.
De quoi les bolus sont-ils composés ?
Le cobalt, le sélénium et l’iode sous certaines formes ne peuvent pas être stockés par l’organisme des brebis et doivent donc être apportés en quantités suffisantes chez les adultes et les jeunes au pâturage pour éviter les carences. C’est souvent ces 3 oligo-éléments qu’on considère comme indispensables dans un bolus.
La composition des bolus ovins associe les principaux oligo-éléments aux vitamines nécessaires aux bonnes performances d’un troupeau.
- Le sélénium agit à plusieurs niveaux : Associé à la vitamine E, il a une action antioxydante puissante et joue donc un rôle fondamental sur le développement des fœtus et la résistance des nouveaux-nés. Le sélénium intervient dans la formation des fibres musculaires : les mères carencées durant le dernier mois de gestation peuvent avoir des jeunes présentant des troubles locomoteurs parfois synonymes de « raide de l’agneau » ou « maladie du muscle blanc » qui entraînent une augmentation de la mortalité. Leurs mères ont souvent eu des problèmes de délivrance à l’agnelage. Il y a une interaction forte entre le sélénium et l’iode qui peuvent engendrer lors de carences des « agneaux mous » qui refusent de téter.
- L’iode a un impact sur la vigueur des agneaux à la naissance. Une carence en iode entraîne une fragilité du système immunitaire.
- Le cobalt permet la production par la microflore du rumen de la vitamine B12 indispensable à l’organisme. Sa carence peut provoquer une baisse d’appétit chez les brebis et les agneaux qui ont souvent des retards de croissance importants. Le cobalt est également essentiel au bon fonctionnement de la reproduction chez les adultes.
- La présence des vitamines D3, E et B12 contribue à améliorer le système immunitaire.
À noter, le fer inerte contenu dans certains bolus n’a pas d’intérêt nutritif. Il en augmente la densité pour en assurer un meilleur maintien dans le rumen. Il est donc intéressant d’administrer des bolus oligos aux brebis pour gagner en sécurité dans les apports et faciliter la distribution d’oligo-éléments et vitamines indispensables pour améliorer les performances de votre troupeau d’ovins.
Et vous, avez-vous déjà administré des bolus à vos brebis ou à vos agneaux ?
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Responsable marché volailles et porcs