Phosphores plus assimilables que d’autres, oligos éléments plus ou moins efficaces, Vitamines rumino-protégées… les discussions sont parfois sans fin autour d’une étiquette d’aliment ou d’un minéral.

Toutes ces informations recensées sur les étiquettes les rendent de plus en plus chargées et de moins en moins lisibles… C’est particulièrement vrai pour les étiquettes des minéraux bovin.

Nous allons au cours de cet article simplifier l’approche afin de vous faciliter la lecture des étiquettes de minéraux et vous aider à discerner les bons ingrédients et les bonnes doses des composants « marketing ».

Etiquettes minéraux : comment trier les bonnes informations des arguments « marketing » ?

Afin de vous assurer précisément du type de minéral distribué aux animaux, contrôlez régulièrement vos étiquettes.

1- Les macro-éléments :

Les minéraux majeurs sont le phosphore, le calcium et le magnésium.

Les sources de calcium sont :

Le carbonate de Calcium, les phosphates monocalciques, bicalciques, tricalciques, plus rarement le Lithothamne ou encore la dolomie.

Les sources de phosphore sont :

Tous les phosphates « mono-bi-tri calciques », le phosphate magnésien.
Quel que soit le type de phosphates, leur coefficient d’absorption minimal est à 65 %. Le phosphate magnésien a le meilleur CAR (69 %)

Les sources de magnésium sont :

L’oxyde de magnésie, le phosphate magnésien.
Le chlorure de Magnésium est une excellente source de magnésium et très assimilable. On le retrouve très peu dans les formules minérales solides car il est très difficile à utiliser chez les industriels.

2- Les oligo-éléments :

On les retrouve sous plusieurs formes : Oxyde – Sulfate. Certains oligos se retrouvent sous forme organique. C’est le cas du cuivre et du zinc que l’on retrouve dans un même minéral parfois sous forme minérale et sous forme chélatée (généralement 20 à 25 % ; en deçà, il n’y a aucun effet technique). (lien vers 7.5-18-10.5 et maxor chélates) On retrouve généralement le sélénium sous forme de Sélénite. Lorsqu’il est sous forme organique, il s’agit de séléno-méthionine. Quelle que soit la forme sous laquelle est apporté l’oligo-élément, la réglementation exige de ne pas dépasser des seuils de toxicité qui sont différents selon les espèces et le stade physiologique.

2- Les Vitamines :

Dans les compléments minéraux dédiés aux bovins, les vitamines A, D3 et E sont systématiquement intégrés. Selon l’objectif technique du minéral, l’ajout de vitamines du groupe B est parfois approprié.

Conclusion

Une étiquette minérale doit obligatoirement présenter l’ensemble des informations exposées ci-dessus. Il n’est pas rare de trouver des étiquettes avec plusieurs lignes pour un composé (par exemple le zinc). Les biodisponibilités des différents ingrédients sont toutes parfaitement en phase avec les besoins des animaux.

Notre conseil : Contrôlez les quantités apportées réellement aux animaux et les apports recommandés sur l’étiquette. Il n’est pas rare d’observer des écarts, or les minéraux sont formulés en fonction des apports journaliers recommandés.

Nathalie Malledan
Responsable Marché Ruminants